Comment ma passion pour l'herboristerie a-t-elle débutée?
Lors d’une précédente publication sur les réseaux sociaux, sur mes ‘’compétences’’ en tant qu’herboriste artisan et technicienne de la santé, je vous ai dit que je vous raconterai comment ma passion pour le monde merveilleux des plantes a débutée.
En fait, elle a commencé dans un placard chez mes parents, je devais avoir 6 ou 7 ans. Je ne suis pas en train de vous dire que mes parents m’enfermaient là, mais étant de nature curieuse et fouilleuse, j’ai découvert un herbier et plusieurs de mes cadeaux de noel (désolé mes parents! aveux#1). (Un herbier est une collection de plantes séchées que l'on conserve aplaties entre des feuilles de papier. Chaque plante est appelée par son nom scientifique et son nom courant.)
Il avait été fabriqué par mon papa. Il a donc lourdement été questionné à ce sujet et je l’ai supplié de me le confier. J’ai tellement feuilleté ce trésor. C’est d’ailleurs mon père qui m’a mise en contact avec son vieil ami Marcel, Les passions du druide matapedien, un homme, qui possède beaucoup de connaissances et d’expériences dans le domaine, un passionné, un encyclopédie.
Je me suis mise à rêver de faire mon propre herbier. J’ai d’ailleurs récemment découvert des vestiges de ces tentatives entre 2 pages de mon dictionnaire du Cégep (aveux#2). Comme je ne connaissais pas le métier de fabricant en herboristerie, je me suis dirigé vers des études en Technique de laboratoire médical. Je ne regrette pas du tout, cela m’a permis de devenir qui je suis et d’avoir une base solide en sciences, un éthique et une expérience professionnelle. D'être en mesure de faire la différence entre la chimie et le toxique, de connaître les processus biochimiques du corps humain, d'avoir prélevé votre sang tel un vampire, de doser votre taux de sucre ou d'examiner vos cellules au microscope, de savoir de quel organe provient tel enzyme ou protéine, d'avoir tenue dans mes mains une partie d'intestin de souris... De déchiffrer les MSDS (La fiche de données de sécurité ou FDS est un formulaire contenant des données relatives aux propriétés d'une substance chimique concernant les risques et dangers, la composition et leur provenance. Même les huiles végétales possèdent leurs MSDS. Je vérifie toujours ce document chez mes fournisseurs)
Et PAF! un jour, la maladie s’acharna sur ma famille (Aveux#3). La maladie rare de mon père, le décès de ma sœur et ma maladie. Si je ne vous en parle pas c’est que je ne veux pas être défini par ça, être une victime ou avoir votre pitié. C’est mon combat, mais vous allez comprendre pourquoi quelque fois je suis au ralenti. L’herboristerie m’a donné espoir. Au début, je le faisais pour moi et ma famille, pour m’aider à obtenir une qualité de vie satisfaisante et occuper mes journées. Je m’y suis intéressé par curiosité également et par soif de savoir. Plus je lisais, plus je voulais en apprendre plus. J’aime comprendre ce que je fais, je ne veux pas suivre une recette déjà toute faite, je veux créer la recette, créer les synergies. La savonnerie est venue après et les chandelles beaucoup plus tard, mais c’est un domaine plus accessible, peut-être trop. La savonnerie nourrit mon besoin d’être créative. J’ai une âme scientifique et une âme créative. Quand je fais de l’art en dessins, en macramés, en bijoux ou dans mes savons, j’oublie le temps, les angoisses, j’oublie les soucis, c’est ma thérapie à moi. Je suis un drôle de mélange. Mes recherches en herboristerie me passionnent tout autant et je crois au pouvoir des plantes. Mais je n'aime pas tant la cueillette. Ce que j'aime c'est la transformation.
L’herboristerie ça s’apprend au fil des années, de l’expérience, c’est un transfert de connaissances.
Devenir thérapeute représente au moins 4 ans à temps plein d'étude. (J'ai déjà 44 ans). Donc, je termine présentement un certificat, et me questionne sur la suite, ou vais-je, vers quelle discipline me tourner pour vous accompagner de la meilleure façon. Mon coeur de petite fille me dit, soit une Sorcière...
À suivre